13 juin 2009

ils l'appellent boss, BOSS NEGRO

A l'époque où certains s'amusaient à repeindre en noir des portes rouges, d'autres, plus ambitieux, décidèrent d'afro-américaniser le cinéma hollywoodien. Yep, rien que ça. Il faut dire que jusqu'à la fin des années 60, la place laissée aux Black dans le monde du 7e art se résumait surtout à celle de criminels et de crétins voire de criminels crétins. Bon, faut avouer en toute sincérité qu'il y a tout de même eu une petite avancée depuis "Birth of a Nation" de David W. Griffith. Insuffisante, reconnaissons le ; restons fair-play.

Difficile de se contenter de ce rôle de pariât pour un public afro-américain désireux d'un genre nouveau et taillé sur mesure pour le grand écran. C'est à ce moment, début 70, qu'a débarqué le courant Blaxploitation qui fait tant bander Quentin Tarantino. Des films avec des Noirs, pour les Noirs faits par des Noirs... et des Blancs. Un concentré de Chocolats tel qu'on en friserait la gastro noisette.

"Blacula" le Dracula black, "Blackenstein" le Frankenstein black, "Boss Nigger" le Charles Bronson black, "Black Belt Jones" le Bruce Lee black, j'en passe et des meilleurs. Non content de fournir un festival de clichés gros comme des ghettos (poulettes et mitraillettes), ces films possèdent une bande son à vous friser les tifs. James Brown, Isaac Hayes ou Curtis Mayfield, papes de la Soul, ont tous participé à leur confection.

Non ceci n'est pas un blog cinéma, je touche justement au but : une compilation intitulée "Super Bad, Super Black: Can Y'All Dig That ?" (Waste Management - 2004) réunissant les spots radio de 54 longs métrages de la Blaxploitation. Des trailers sonores agrémentés de commentaires tous plus improbables les uns que les autres.

Oui, ils ont osé. Et j'étais même pas né les salauds.



Acheter "Super Bad, Super Black: Can Y'All Dig That ?"
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Deux mp3 rippés du DVD de "Boss Nigger"pour les fans.
D'autres trailers Blaxploitation improbables.

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